Bybit figure toujours sur la liste noire de l’Autorité des marchés financiers, malgré des rumeurs persistantes sur une possible régularisation. L’accès à ses services demeure officiellement interdit aux résidents français, mais la plateforme reste accessible sans véritable blocage technique.Les utilisateurs français s’exposent à des sanctions potentielles, tandis que les règles nationales sur les crypto-actifs évoluent rapidement. Dans ce contexte incertain, la situation de Bybit soulève des questions sur la protection des investisseurs et l’application effective de la réglementation.
Plan de l'article
Bybit en France : où en est la législation sur les plateformes crypto ?
Rien ne vient troubler la croissance effrénée des cryptomonnaies, si ce n’est une législation française rigoureuse, incarnée par la figure de l’AMF. Bybit, pourtant disponible dans une multitude de pays, n’a jamais mis la main sur le fameux statut de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN). Ce n’est pas un détail administratif : sans cette autorisation officielle, la plateforme ne peut offrir ses services crypto ni solutions de trading aux résidents français. Sur le papier, les portes restent closes.
Depuis 2020, toute plateforme d’échange de crypto-actifs doit décrocher son enregistrement PSAN pour opérer légalement dans l’Hexagone. Cette procédure n’a rien d’une formalité : contrôle anti-blanchiment, clarté sur les frais, sécurité à toute épreuve, gouvernance passée au crible. À cela s’ajoute la pression grandissante du règlement MiCA au niveau européen, qui prévoit une licence unique pour toutes les plateformes de cryptomonnaies souhaitant exercer au sein de l’Union européenne. Paris ajuste déjà ses règles pour ne pas rater la cadence européenne.
Le marché français se referme à double tour : seules les plateformes enregistrées à l’AMF peuvent proposer leurs services. Bybit reste, pour l’instant, sur le seuil,là où Binance ou Coinhouse sont officiellement installés. Recourir à une plateforme non reconnue par l’AMF, c’est courir plus de risques juridiques et financiers. Demain, avec l’arrivée du cadre européen, seules les plateformes irréprochables auront droit de cité.
Pourquoi l’AMF a placé Bybit sur liste noire et ce que cela signifie vraiment
L’AMF n’a pas hésité longtemps : Bybit se retrouve sur sa liste noire. Le motif ? L’absence d’enregistrement et d’agrément PSAN en France, condition incontournable inscrite dans le code monétaire et financier. Pour l’autorité des marchés, rien ne justifie d’y déroger.
Dès lors, quiconque propose des services sur crypto-actifs en France doit prouver sa conformité à ces règles : lutte contre le blanchiment, sécurité des patrimoines, transparence totale, gouvernance auditée. Bybit, sans attestation en règle, est banni du périmètre protégé.
Inscrire une plateforme sur la liste AMF ne relève pas du simple coup de semonce. Plusieurs conséquences s’imposent immédiatement :
- Tout message commercial ou publicitaire à destination des Français passe à la trappe.
- La plateforme risque d’être rendue inaccessible par les fournisseurs d’accès à Internet sur demande officielle.
- En cas de litige, aucun recours ni intervention possible des autorités locales.
La mention sur la liste AMF agit comme un signal d’alerte majeur : confier ses actifs à un prestataire non autorisé, c’est renoncer à tout filet de sécurité. Ni accompagnement en cas de souci, ni garantie de traitement transparent. Les autres plateformes ont compris la leçon : pour pouvoir attirer les utilisateurs français, il n’y a qu’une règle, celle du respect du cadre officiel.
Traders français : quels risques et quelles parades à l’heure actuelle ?
S’essayer aux crypto-actifs en France impose une vigilance de tous les instants. Privilégier une plateforme de trading non reconnue par l’AMF revient à multiplier les dangers concrets. D’abord, en cas de litige, l’utilisateur doit compter uniquement sur lui-même : gel du compte, disparition de fonds, impossibilité de joindre un support fiable… les scénarios à risque sont nombreux.
Difficile aussi d’obtenir des garanties sur la sûreté des fonds. Sans reconnaissance officielle, la restitution des actifs en cas de piratage ou faille technique devient un mirage. Les données personnelles, la robustesse du KYC (Know Your Customer) ou la traçabilité des opérations ? On navigue souvent à l’aveugle, et la prévention contre le blanchiment d’argent s’effrite, ce qui peut replacer l’utilisateur dans une zone grise aux yeux de la loi.
De plus, il faut garder un œil sur tous les coûts : frais de trading, dépôts, retraits… Certains tarifs semblent séduisants, mais le détail du calcul réserve parfois de mauvaises surprises. Du côté du service client, rien n’est acquis : les temps de réponse s’étirent, la résolution des problèmes reste incertaine.
Pour limiter ces dangers, il vaut mieux privilégier un prestataire de services sur actifs numériques qui détient un enregistrement PSAN en bonne et due forme. Ce choix sera synonyme de protection renforcée, de clarté sur les opérations, de règles sécurisées. Il n’est jamais inutile de vérifier la santé financière de la plateforme, la localisation de ses systèmes, sa profondeur de marché ou la diversité de ses outils. Ouvrir un portefeuille crypto en France, c’est saisir une opportunité, à condition de ne rien laisser au hasard.
Quelles alternatives et perspectives face à la réglementation ?
Face à l’exclusion de Bybit, le marché des plateformes crypto se réorganise sans tarder. Pour les investisseurs soucieux de respecter la loi française, plusieurs structures arborent déjà l’enregistrement PSAN et proposent des offres variées, chacune avec un style bien identifié :
- Coinhouse : acteur français, simplicité d’utilisation, assistance personnalisée, conformité garantie à la réglementation nationale.
- Binance : présence mondiale, gamme d’outils financiers étendue, multiples fonctionnalités du staking aux NFT, sans oublier le copy trading.
- Kraken : fiabilité reconnue, sécurité informatique musclée, accompagnement spécifique sur les opérations risquées ou complexes.
La dynamique évolue vite. L’adoption prochaine du règlement MiCA introduira un terrain de jeu harmonisé à l’échelle européenne : mêmes règles, mêmes garanties pour toutes les plateformes d’échange de cryptomonnaies. Pour les utilisateurs, ce sera la promesse d’un environnement plus lisible, plus sécurisé. Parallèlement, l’arrivée des solutions de finance décentralisée (DeFi) change la donne : certains outils permettent désormais de gérer ses actifs sans intermédiaire, dès lors que leur fiabilité a été vérifiée, mais ils exigent encore une solide maturité technique.
Dans ce secteur fort d’une réglementation en mouvement, s’informer reste une arme décisive. La consolidation des acteurs, la diversification des services et l’exigence de transparence imposent à chacun une vigilance permanente. On ne confie pas ses fonds à la légère : sur le terrain des crypto-actifs, la rigueur est la seule boussole pour éviter les chemins de traverse.
Le décor bouge vite. Au fil du resserrement réglementaire, choisir avec discernement sa plateforme d’investissement crypto sépare ceux qui misent sur la durabilité, de ceux qui jouent avec le feu.



























































